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La commission de l’ONU reclasse le cannabis, qui n’est plus considéré comme un stupéfiant à risque

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« …le CND a ouvert la porte à la reconnaissance du potentiel médicinal et thérapeutique de la drogue récréative couramment utilisée mais encore largement illégale. »

Commission des Nations Unies sur les stupéfiants (CND)

La Commission des Nations Unies sur les stupéfiants (CND) a pris un certain nombre de décisions mercredi 3 décembre, entraînant des changements dans la manière dont le cannabis est réglementé au niveau international, y compris son reclassement hors de la catégorie de drogues la plus dangereuse, rapporte les Nations Unies.*

En examinant une série de recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la marijuana et ses dérivés, la CND s’est concentrée sur la décision de retirer le cannabis du tableau IV de la Convention unique sur les stupéfiants de 1961 – où il figurait aux côtés d’opioïdes mortels et addictifs. , y compris l’héroïne.*

Les 53 États membres du CND ont voté en faveur du retrait du cannabis – où il était placé depuis 59 ans – des calendriers de contrôle les plus stricts, ce qui décourageait même son utilisation à des fins médicales.*

Avec un vote historique de 27 pour, 25 contre et une abstention, le CND a ouvert la porte à la reconnaissance du potentiel médicinal et thérapeutique de la drogue récréative couramment utilisée mais encore largement illégale.*

De plus, selon les médias, la décision pourrait également conduire à des recherches scientifiques supplémentaires sur les propriétés médicinales longtemps annoncées de la plante et servir de catalyseur pour que les pays légalisent le médicament à des fins médicinales et reconsidèrent les lois sur son usage récréatif.*

Une longue attente*

En janvier 2019, l’OMS a dévoilé six recommandations de l’OMS concernant l’inscription du cannabis dans les traités de contrôle des drogues des Nations Unies.*

Alors que les propositions devaient initialement être votées lors de la session de mars 2019 du CND, de nombreux pays avaient demandé plus de temps pour étudier les avenants et définir leurs positions, selon des informations.*

Parmi les nombreux points de l’OMS, il a précisé que le cannabidiol (CBD) – un composé non intoxicant – n’est pas soumis à des contrôles internationaux. Le CBD a joué un rôle de premier plan dans les thérapies de bien-être ces dernières années et a déclenché une industrie d’un milliard de dollars.*

Actuellement, plus de 50 pays ont adopté des programmes de cannabis médicinal tandis que le Canada, l’Uruguay et 15 États américains ont légalisé son usage récréatif, le Mexique et le Luxembourg étant sur le point de devenir les troisième et quatrième pays à le faire.*

Où ils en sont*

Après le vote, certains pays ont fait des déclarations sur leurs positions.*

L’Équateur appuie toutes les recommandations de l’OMS et demande instamment que la production, la vente et l’utilisation du cannabis disposent « d’un cadre réglementaire garantissant les bonnes pratiques, la qualité, l’innovation et le développement de la recherche ».*

Pendant ce temps, les États-Unis ont voté pour retirer le cannabis de l’annexe IV de la Convention unique tout en le conservant dans l’annexe I, affirmant que cela est « compatible avec la science démontrant que si une thérapeutique dérivée du cannabis sûre et efficace a été développée, le cannabis lui-même continue de posent des risques importants pour la santé publique et devraient continuer d’être contrôlés dans le cadre des conventions internationales relatives au contrôle des drogues ».*

Votant contre, le Chili a fait valoir, entre autres, qu ‘« il existe une relation directe entre la consommation de cannabis et l’augmentation des risques de souffrir de dépression, de déficit cognitif, d’anxiété, de symptômes psychotiques, entre autres », tandis que le Japon a déclaré que l’usage non médical de la plante « pourrait avoir des effets négatifs sur la santé et la société, en particulier chez les jeunes ».*

* article original

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*** ndlr. : –.

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